Maîtres d’ouvrage
Chambre d’agriculture,
agriculteurs individuels ou groupements d’agriculteurs,
CC Pays des Vans en Cévennes,
commune de Beaumont,
EPTB Ardèche,
Syndicat de développement et d’équipement de l’Ardèche (SDEA) + intérêt du syndicat du Faÿ,
SIVOM Olivier de Serres,
CC DRAGA (CTE Sud) + Syndicat Mixte Eyrieux Clair,
Entente Doux-Mialan,
Syndicat AEP Cance-Doux,
Syndicat AEP Annonay Serrières,
Syndicat Crussol Pays de Vernoux (CTE Nord)
Partenaires : collectivités, Chambre d’Agriculture, associations environnementales, Agence de l’Eau, Département, EDF, SEBA, Etat, Météo France…
Objet :
En Ardèche, plus de 40 millions de m3 d’eau sont prélevés chaque année. Plus de 60 % des prélèvements sont réalisés dans les eaux souterraines, près de 40% dans les eaux superficielles.
En représentant plus de 68% des prélèvements bruts, l’alimentation en eau potable en est le principal usage. L’agriculture arrive en second, avec près de 23% des prélèvements puis l’industrie qui représente près de 9 % des prélèvements... Des prélèvements qui peuvent perturber le bon fonctionnement des milieux aquatiques, en particulier en période d’étiage. Sur certaines périodes de l’année, ces prélèvements deviennent alors incompatibles avec les besoins des milieux, pour entraîner parfois des déséquilibres localement comme sur le bassin du Doux où le niveau de crise est atteint régulièrement avec la restriction de tous les prélèvements non vitaux, y compris l’irrigation agricole.
Le changement climatique en cours va impacter nécessairement la ressource en eau (baisse des précipitations l’été, de l’enneigement l’hiver, hausse de l’évapotranspiration, étiages plus sévères et plus longs, baisse des débits…) et va ainsi amplifier ces situations de déséquilibre, accentuant les conflits d’usage.
Sur les territoires où la pression sur les milieux est la plus forte, où les économies d’eau ne suffisent pas à rétablir un bon équilibre entre les différents usages, le recours à des ressources de substitution permettrait de soulager la ressource soit par la création de stockage (retenues…) qui permet de désaisonnaliser les prélèvements, soit par transfert depuis une autre ressource.
Cet objectif figure dans la plupart des Plans de gestion de la ressource en eau (PGRE) élaborés sur les bassins versants et en particulier dans celui du Doux, de la Dunière, Auzon/Claduègne, Beaume/Drobie.
En parallèle, il est prévu des études des impacts cumulés des retenues sur la ressource en eau et d’identifier et de diagnostiquer les retenues sans usage afin de définir leur devenir et d’autre part, d’expérimenter des stockages de l’eau écologiquement innovants comme à Beaumont, dans le sud Ardèche.
Expérimentation d’un stockage de l’eau innovant pour l’alimentation en eau potable de petites collectivités rurales (commune de Beaumont)
La commune de Beaumont souhaite mener une expérimentation de stockage d'eau potable en automne et au printemps en vue de sa distribution en été. Il s'agit de construire un réservoir d'eau utile d'environ 300 m³.
L'option technique retenue est le réservoir d'eau enterré plein de sable (REEPS) développée par une entreprise Malgache : société Energis FD www.energisfd.com. Il s'agit d'un bassin creusé dans le sol, étanchéifié par géomembrane et rempli de sable. L'eau potable est stockée dans le sable à l'image d'une nappe phréatique artificielle. L'eau est ainsi à l’abri de la lumière, de la chaleur et des échanges avec l'atmosphère et se maintient dans de bonnes conditions sanitaires.
L'eau fera l'objet d'un suivi sanitaire rigoureux. Le maître d'ouvrage sera la commune de Beaumont. Le pilote de l'action sera l'Agence Régionale de Santé. Différents partenaires seront associés à l'action : EPTB, Agence de l'eau, Société Energis FD, entreprises locales...